dimanche 4 mai 2014

En mode Permans B200


Vélo de la sortie:   synapse
Distance de la sortie:207,74 km (voir le trajet)
Kilométrage annuel raquette:30,44km
Kilométrage annuel vélo: 917,35km


Vidéo au bas de la page



Vendredi soir, je me couche relativement assez tôt, il est 23h00 (habituellement, je me couche vers 01h00), car demain, je fais le premier brevet officiel de l'année et c'est un 200 km (207 en fait). Le Synapse est prêt, les pneus sont bien gonflés, j'ai installé des garde-boues étant donné qu'on annonce de la pluie, et avec l'expérience que j'ai eu la semaine dernière, je préfère les garder. J'ai décidé aussi d'installer mon sac Carradice, afin de pouvoir trainer l'imperméable, un peu de bouffe, et du linge de rechange. Mes aéro-bars sont bien vissées, je peux maintenant bien dormir et attendre que le BIP!! sonore si irritant pour 
plusieurs d'entre nous sonne.

BIP !! BIP! BIP ! , décidément, je ne m'y habituerai jamais. 5h20, j'enfile mon linge et déguste un bon sandwich beurre de peanut banane, plus un verre de jus d'orange. Le plein d'énergie est maintenant fait, on part.


Arrive au même lieu de départ, déjà beaucoup de cyclistes sont arrivés, il ne manque que Marie-Claude et Yves qui seront les derniers. Les gens passent voir Jean Robert pour les inscriptions, et moi j'en profite pour payer ma part V.I.P. 28 inscrits, la majorité était là la semaine dernière. Je repère rapidement mes estimés collègues avec qui j'ai roulé pour la populaire, et leur demande si on finit ça tôt aujourd'hui. Très peu de volontaires, donc je devrai probablement rouler seul si je veux finir tôt.

7h00, Jean Robert prend la photo de groupe.

7h05, on peut partir, Jean s'est enlevé du chemin.
Fred Permans

Comme à chaque départ, on dirait que personne ne veut être le premier en avant. Moi, je pars, car je veux finir tôt, j'ai un souper ce soir, et une partie de hockey à écouter à 12h30. Évidement, je sais bien que je ne peux finir pour 12h30, mais je peux surement voir la troisième période.
Bon comme j'aime bien faire des petits vidéos, je dois filmer un peu. Étant le premier en tête, je sors le cellulaire et je me laisse descendre jusqu'à l'arrière pour filmer tous les gens. C'est d'ailleurs la seule fois qu'ils me verront. Sauf un qui est dans la catégorie des fusées Fred Perman. Je le vois qui commence à accélérer, il roule à 40 km/h en ville, une bulle au cerveau me passe dans la tête une fraction de seconde, je décide de le suivre, il est peut-être ma seule chance de finir tôt parce que ........ j'me répète.
Devant lui, au loin (150 mètres), l'autre fusée. La rouge, la Formula one, la disco mobile, d'Alain Cuillerier. Juste à le regarder, on voit bien qu'il va vite. Fred se donne comme mission de le rejoindre, et comme je suis derrière lui, je m'accroche. Ok j'avoue, je dois me confesser, pour les 70 prochains kilomètres je serai un têteux de roue. Habituellement, on les aime pas trop ceux-là, mais je m'oblige à lui dire dès le début que je vais être dans l'incapacité de le tirer un peu, sinon je vais perdre toute mon énergie et je ne pourrai pas finir tôt.......
Il accepte volontiers. En me disant qu'il serait seul de toute façon. Quelques fois, je prends le relais, mais rapidement la vitesse baisse. Le bolide rouge est toujours devant nous, on le voit quelques fois ralentir lorsqu'il y a une petite montée, et reprendre sa vitesse dès qu'il retombe sur le plat. Je vois bien qu’il pousse la machine, et moi qui sens le moteur surchauffer un peu. Il faut dire que nous avons un très bon vent de face. Arrive au Km 40, au premier check point et on ne voit déjà plus Alain qui n'a que fait signer sa carte. Nous, on vide un peu d'eau aux toilettes et on repart presque aussi rapidement, le temps de prendre une photo et on part.
Le vent est toujours aussi présent, je reçois 3-4 gouttes d'eau (d'ailleurs ce sont les seules que je recevrai) mes jambes sont encore bien chaudes, on s'en va direction la Covey-Hill au km 90, mais avant on doit passer plusieurs petits vallons qui font que je ne serai plus capable de suivre Fred au km 70. Merci Fred pour ce petit tour d'accélération, ce qui va me faire terminer plus tôt car.....
Évidemment, je ne le perds pas de vue, il reste devant moi à une distance de 150 mètres et quelques fois je le vois qui regarde derrière lui pour voir ou je suis rendu. Est-ce que c'est parce qu'il m'attend, ou parce qu'il veut être sûr que je ne le rejoigne pas. Finalement, je crois que c'est l'option #2, car arrivé au pied de la grosse côte, il se distance de plus en plus.
Soudainement, que vois-je ? Un bolide rouge. Facilement, Fred le dépasse un peu avant la mi-côte. Aussitôt, je me dis que si je ne le rejoins pas maintenant, c'est sûr que je le perdrai de vu à jamais. Pousse-tire-pousse Martin, t'es capable. Je fini par y arriver, je prends même le temps de le filmer pour vous montrer des preuves. Bon, il ne reste que 100m avant la fin, mais j'ai réussi quand même. Je garde le cellulaire en main, me disant que tout ce qui monte doit redescendre, et qu'il va me dépasser très rapidement. Finalement, il me dépasse comme si j'étais arrêté, pourtant je roule à 39,9km/h. Au revoir Alain, j'espère que tu seras encore là à mon arrivé.
Nouveau deuxième contrôle km 100, le dépanneur AMIGO, Je salue Fred qui est déjà sur son vélo au coin de la rue, et moi je me prends un jus de pommes et une barre mars. Jase un peu avec un motocycliste qui nous a dépassé dans la Covey-Hill, il me dit qu'il fait sensiblement le même trajet que nous aujourd'hui, mais sur sa moto (lâche....). Excuse-moi l'ami, mais je dois repartir, j'ai du monde à rejoindre (dans mes rêves). Wow ! C'est fou, on repart avec un bon faux plat descendant et j'y roule à 54 km/h, c'est vraiment agréable.
Pour le reste du trajet, je serai seul au monde. Heureusement, je suis les indications de mon GPS, qui sont très claires. Quelques petits moments de découragement passagère, mais je ne ralentie guère. Je tiens un bon rythme, entre 32km/h et 40km/h, je file comme une fusée. Je regarde l'heure, en me disant que si je garde ce rythme, j'arriverai au troisième contrôle pour 12h30, et de là, je pourrai regarder le match pendant que je mange un sandwich au jambon. La madame très gentille accepte de filmer mon arrivé, et m'informe que les gens devant moi n'ont qu'environ 20 minutes d'avance. J'écoute l'hymne Nationale (René Rancourt -- le chanteur -- est vraiment intense), et repars aussitôt. 

Oufff, j'ai les jambes qui brûlent, la suite va être dure. Pédale, pédale, t'es capable. Le chemin est facile à suivre, c'est la même chose que ce matin. Sauf que ce matin je n'avais pas le temps de remarquer le chemin, je suivais 2 rockets. Mon fidèle compagnon (G-P S.) fait bien son travail, et me conduit au quatrième et dernier point de contrôle. Merde, il y a foule, 4 personnes font la file. Je vais me chercher un lait au chocolat et j'attends derrière les gens. 5 minutes plus tard, car une vielle dame avait de la difficulté avec la machine Interac. Paye mon lait, et demande à la dame si elle veut bien inscrire l'heure 5 minutes plus tôt. Elle opine de la tête, mais oublie de le dire à sa main, car elle inscrit 14h13. Bon je ne vais pas pleurer pour 5 minutes. Repars à toute vitesse, même si le temps ne compte plus, mais j'ai juste espérance de voir si Alain est encore là pour conduire sa Ferrari. Fred, fidèle à ses habitudes, sera encore là, car il doit attendre sa femme qui va arriver du brevet vers 16h30 surement. Je prendrai tout de même la murale croisée en photo pour la collection.

Avant de partir, car je suis pressé..... je demande la faveur, et Alain accepte sur le champ, mais je devrai suivre ses instructions pour la façon d'embarquer à l'intérieur. Wow !! Je suis maintenant une fusée....lol
Aujourd'hui, j'ai vraiment tout donné ce que je pouvais pour être rapide. C'était agréable, mais c'est encore plus plaisant de rouler avec des gens que seul. Je serai peut-être un peu racké les prochains jours, mal aux genoux et aux cuisses, mais ça va passer car je pourrai dire qu'au moins sur un brevet de 200km j'ai roulé en mode Perman et que j'ai été une fusée moi aussi.
Embarque dans la voiture, repars, et à 5 km de chez moi il se met à pleuvoir. Mon vélo sera donc tout trempé, mais personne dessus.
Ah oui, j'oubliais, finalement le souper a été annulé.....
Bien non! Je voulais juste faire une farce, nous sommes même arrivés un peu en avance.



Alain Cuillerier
Moi 

 Pas trop l'air épuisés à notre arrivé quand même.

Carte de temps






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