jeudi 19 juin 2014

Vélo-Onco et GDPL 2014


Vélo de la sortie:   Synapse
Distance de la sortie: 94,01(Samedi)
Kilométrage annuel raquette:30,44 km
Kilométrage annuel vélo:3432,14m

VÉLO-ONCO:  

Samedi avait lieu la quatrième édition du vélo-onco qui a pour but d'amasser des fonds pour l'hôpital Sacré-Coeur.  Pour la première fois, je pouvais y participer et faire la plus grande distance disponible qui est de 78km.  Robert S. était bénévole encadreur et servait de guide pour le groupe des rapides 30+ km/h.

Justement, il m'avait donné rendez-vous au traditionnel barrage qui lie Laval et Deux-Montagnes, afin de ce rendre à la gare de cette dernière où avait lieu le départ.  Nous serons presque les premiers à l'arrivée et quelques tentes y sont installées.  Une pour l'inscription, on nous remet un coupon nous donnant droit à un bon petit lunch au Verger Lafrance un peu plus tard.  Une autre tente installée par un commanditaire (Primeau vélo) qui se chargera de faire la mise au point de quelques vélos.  D'ailleurs, la cassette de mon vélo est tellement usée que la chaîne passe son temps à sauter une coche.  J'essais de lui faire quelques petits ajustements, mais seul un changement de cassette fera l'affaire.

Sans trop tarder, le départ est lancé pour les plus rapides.  Nous serons six rapides dans ce groupe et j'en profiterai pour filmer en faisant quelques intervales pour prendre les devants et les rattraper par la suite.
Une première petite pause aura lieu à St-Placide où nous attendent de gentils bénévoles pour nous faire le plein d'eau, gatorade et de bars tendres.  Jusqu'à maintenant nous avions un vent de face et nous avons réussi à tenir une moyenne de 30,4 km/h.  En tournant, nous aurons un vent de dos et nous atteindrons des vitesse et 40 km/h sans trop forcer.  Nous passerons par la Monté Robillard assez rapidement.  Étant donné que ma chaîne ne fait que sauter lorsque je mets un peu de pression, il me devient un peu difficile de monter les côtes avec un bon temps.  

Nous arriverons au Verger Lafrance où plusieurs cyclistes y sont déjà puisqu'ils ont fait une plus petite distance.  Un très bon lunch nous y attend (Merci beaucoup Solange pour le bon repas).  Nous repartirons rapidement puisque le ciel commence à se faire un peu menaçant.  Ils nous restaient qu'une vingtaine de km à faire avant d'arriver à la gare de Deux-Montange où nous serons bien seul.  

Belle sortie de vélo avec Robert S. et quatre autres personnes que je ne connaissais pas avant ce jour.  C'est ça qui est plaisant avec le vélo, on peut le pratiquer avec de parfait inconnus.


GDPL 2014

Cette fin de semaine, avait lieu le Grand Défi Pierre Lavoie (GDPL) qui a commencé jeudi à Labaie.  Pour ma part, je n'ai évidement pas les moyens de participer à toutes les étapes, de tout façon, il y a une longue liste d'attente avant de pouvoir y participer.  Mais cette année, les Mouvements Desjardins avaient lancé un petit concours sur Facebook et dans les journaux afin de sélectionner 16 membres des Mouvements Desjardins qui auraient droit de participer à l'avant dernière étape (la douzième) qui partait de Nicolet pour se rendre à Boucherville.  Je fus l'un de ces 16 chanceux qui pouvaient y prendre part.  Nous devions en premier lieu, nous rendre par nos propre moyens dans la ville de Nicolet à l'école secondaire où toutes les caravanes étaient stationnées pour dormir toute la nuit avec les milles cyclistes.  Je devais aller chercher Philippe un autre chanceux qui habite Laval également. Évidement, nous serons les premiers arrivés du groupe de 16 et nous avons eu le droit d'entrer à l'intérieur de l'école où les cyclistes sont en train de déjeuner.  Je croiserai Sylvain  Lefebvre (Ancien joueur du Canadien et actuel Coach des Buldogs d'Hamilton, club école du Canadien de Montréal) pour la deuxième fois en deux semaines et je prendrai le temps de jaser un peu avec lui cette fois.
Les 16 cyclistes sélectionnés ont rendez-vous  devant l'arche de départ, afin de mettre leur nouveau maillot avec le logo des Caisses Desjardins.  Présentation, photo et hop !! nous avons le privilège d'être au devant du groupe, juste derrière la caravane qui filme et qui nous envoit un peu de musique.  

Petite séance de réchauffement et de danse de la part de bénévoles qui font bouger les spectateurs venus nous encourager pour le départ.

5-4-3-2-1-  GO !!! le départ est lancé.  Mais évidement, ce n'est pas une course, c'est une grosse parade qui passe de villages en villages.  Nous devons être bien cordés 3x3 sans jamais dépasser l'encadreur qui est devant et qui contrôle la vitesse.  Pour commencer, c'est nul autre que David Veilleux qui roulera à mes côtés pour les 30 premiers kilomètres.  Je discuterai avec lui concernant les courses du Tour de France et de son avenir.  Ensuite, un rotation devra être faite avec les autres cyclistes afin qu'ils puissent eux aussi rouler au devant.  Nous roulons à 33-35 km/h et même parfois à 40 sans jamais avoir l'impression d'y mettre l'effort.  Tout le monde discute ensemble justement sur le peu d'effort à faire pour rester dans la roue des autres.


Sorel (Tracy) petit arrêt de 7 minutes (Chronométré) pour faire le vide et le plein d'eau.  Des poubelles avec un paravant coupant la poubelle en quatre, permettront à 4 cyclistes de se soulager.  Pierre Lavoie nous rejoindra pour la première fois, car il était au stade Olympique avec tous les jeunes.  Donc, il n'aura pas roulé les milles kilomètres prévus (lâche.....lol).  À partir de ce moment, il roulera en avant avec deux de ces amis.  Je croyais que nous pourrions rouler à ces côtés à tour de rôle, mais malheureusement, il sera inaccessible pour nous pauvres cyclistes normals.

J'arriverai à Boucherville sur la seconde ligne juste derrière lui et son fils.  Plusieurs milliers de gens nous attendent à l'arrivée et nous encouragent en sifflant.  J'ai les oreilles qui bourdonnent et j'essais avec peine de retrouver ma femme, mes enfants et mes parents qui eux aussi étaient venus voir mon arrivée.  Je me joins au groupe de 16 afin de participé à un petit vidéo que fait par Desjardins.

Part la suite, une navette nous reconduit jusqu'à Nicolet.  Un bon lunch nous sera fourni dans l'autobus avec une belle surprise, un maillot officiel du Mille km signé par Pierre Lavoie.


Belle grosse parade de vélo !! Ce n'est pas vraiment le genre de vélo que j'aime faire, mais un fois de temps en temps c'est quand même bien agréable.  Ça sera un moment qui restera bien gravé dans ma mémoire.

Mes filles sont bien fières de leur papa maintenant, c'est un beau cadeau de fête des pères ça !!




mercredi 11 juin 2014

Mon IRONMAN (B600)

Vélo de la sortie:   Synapse
Distance de la sortie: 96,62 (Lundi)
 partie 1: 174,21km
 partie 2: 142,19km
Partie 3: 87,91 km
Partie 4: 93,71km
Partie 5 : 85,83km
Kilométrage annuel raquette:30,44 km
Kilométrage annuel vélo:3215,22 km
Première partie

Lorsqu'un survivant d'un grave accident de la route en vélo t'appelle pour te demander si tu veux aller rouler avec lui, tu n'as d'autre choix que de dire OUI.  Il me fesait donc vraiment plaisir de rouler pour la première fois depuis plus d'un an avec Robert Lafrance, qui a eu cet accident lors d'un brevet de 300km l'an dernier.  Trois fractures du bassin qui ont nécessités 8 heures d'opération pour installer 19 vis et trois plaques, une fracture de l'omoplate droite et du petit doigt (un peu comme M.Péladeau)
Une longue convalescence et toute une quincaillerie plus tard, Robert a recommencé à ce mettre en forme en début d'année et voulait voir par rapport à moi où se situait sa forme physique.  L'an passé Robert et moi étions presque au même niveau.  Après cette ride, je peux confirmer qu'il est revenu au moins à 95% du niveau de l'an passé, mais encore à 80% de moi cette année 

Donc nous nous sommes donnés rendez-vous  au traversier d'Oka afin de faire un 96 km de belles côtes et de beaux chemins de campagnes.  Direction St-Colomban pour visiter Monsieur Brisebois -une première pour lui-.  Je l'attendrai quelques fois en haut de chaque petites bosses.  Ensuite direction Madame Robillard où je croiserai un couple qui roulait de bonne vitesse.  Je dis à Robert que je l'attendrai au stop, car j'ai toujours espoir de dompter cette dame, mais toute suite au bas de la côte, je me rends bien compte que le couple n'est pas de taille.  Un temps de 8:12 je ferai pour cette fois, ce qui est le meilleur temps cette saison.  Je finirai bien par trouver mon lièvre à suivre.  Petit arrêt pour dîner au Domaine du verger Lafrance (aucun lien direct avec M. Rona Lafrance) et nous repartirons jusqu'au traversier.  Fait cocasse,  Robert s'est fait attaquer par un oiseau à épaulettes rouges à plusieurs reprises.  L'oiseau confondait peut-être son casque avec une petite femelle de sa race.

Cette journée fut la seule de la semaine où j'ai roulé, car je m'imposais du repos pour être en pleine forme pour mon Brevet de 600km -une sorte de IRONMAN pour cycliste- qui avait lieu le samedi 7 juin dès 5h00 am.

Deuxième partie

Je me souviens  en 2007, lorsque que j'ai acheté mon premier vélo de route -un spécialized Séquoia Élite usagé, trop grand pour moi- j'étais loin de me douter qu'un jours je roulerais 600 km en 29 heures.  Cette année là, je m'étais donné comme défi de faire Mtl-Qc en deux jours.  Je couchais à Trois-Rivière et le lendemain je continuais.  Quand je suis arrivé à 3-R pour midi, je me suis trouvé un peu con de perdre tout le reste de l'après-midi et de la soirée à attendre au terrain de camping réservé.  Rendu à Qc 275 km plus loin, j'étais quand même fier de moi.

Comme je disais, maintenant je suis capable de faire 600 km en seulement 29 heures et d'autres défis m'attendent encore cette année (Qc-Halifax, 1000km).

C'est donc dans le cadre du CVRM (Club Vélo Randonneurs de Montréal) que je m'étais inscrit pour faire ce plus long brevet de l'année.  J'ai dû demander une permission spéciale à Jean Robert (le président) pour le faire une semaine plus tôt, car les deux autres dates proposées ne coordonnaient pas avec mes obligations.  Pendant la semaine, je stresse un peu, je me fais une liste des choses à apporter, je vérifie la météo pour être sur qu'il fera beau et  je me mets en doute de mes capacités à réussir.  Même ma mère, qui me téléphone la veille tente de me décourager un peu en prévoyant toutes sortes d'incidents qui POURRAIENT arriver.  Mais, qui sera très fière de moi quand j'aurai terminé.

-Maman !!!! J'ai 38 ans maintenant tu sais.

-03h00 am :  Le cadran sonne, mais cette fois, il ne me dérange pas car je dormais depuis maintenant 15 heures.  J'avais décidé de cumuler du temps de sommeil parce que je savais que je devais rester éveillé pour au moins 30 heures.  Enfile mon costume de cycliste, le maillot blanc car il annonce une chaude journée, déjeune, et pars en voiture pour me rendre au point de départ (St-Lambert comme toujours), mais avant je devais passer chez Clément mon ami pour lui emprunter une batterie de rechange pour la recharge de ma lumière (Stella 200).  C'est certain qu'il n'était pas trop enchanté de se faire réveiller à 04h00 du matin,  mais pour encourager son ami un peu fou, ça lui faisait plaisir, je crois.

-04h30 am: J'arrive au stationnement, il y a juste Yves et MC qui sont en train de préparer leurs vélos.  Marie-Claude vient me faire un gros câlin pour me souhaiter bonne chance pour ce 600km, Yves fait évidement la même chose et je leur souhaite bonne chance pour le 400km.  Cinq autres cyclistes arriveront tous presque au même moment.  J'en profite pour aller leur dire bonjour et les filmer pour qu'ils puissent me dire des mots d'encouragements et quelques conseils étant donné qu'ils l'ont tous déjà fait avant moi.

-04h58 am:  C'est Martin Dugré (le vice-Président) qui prendra la photo officielle du départ, mais ne participera pas lui-même.  Pauvre Martin, être obligé de se lever dans la nuit pour prendre une simple photo de groupe.  CLIC !! il prend la même posture que Jean, mais est plus efficace que ce dernier -fait attention Martin Dugré, Jean Robert pourrait te refiler le contrat-.  Il nous donne même le Go! deux minutes avant le temps.  Moi j'attends que tout le monde soit parti avant de les suivre.

Comme à chaque début de brevet, je roule avec tout le monde afin de pouvoir les filmer un peu, la plupart m'encouragent pour ma journée même si eux en auront une très grosse aussi.  Fred Perman n'est déjà plus là.  Même s'il avait pris quelques minutes au moment du départ pour faire son petit pipi, il n'est pas sur la photo, finira avec une très grande longueur d'avance sur tout le groupe.  Je roulerai en compagnie de Martin "Défrag" "Yellow shark" Doyon pendant 30 km, car par la suite nos routes seront très différentes.  Il en profitera pour me faire le récit de son 600 de 2011.  Je ne lui ai pas dit, mais je le connaissais déjà, puisque je l'avais lu la veille sur le site du CVRM, mais de l'entendre de vive voix par ce légendaire cycliste était un bonus.

06h00 am: Le requin jaune doit tourner à droite sur le chemin des Patriotes et moi à gauche.  On s'arrête pour se souhaiter bonne chance tout les deux, car c'est sa première vraie longue distance cette saison. -Bye Martin, bonne chance et bonne route, essais de revenir avant minuit.
Bon, je tourne.  Je me sens déjà bien seul, puisque je sais qu'aucun autre cycliste ne passera par là aujourd'hui.   Je vérifie comme il faut le chemin à suivre sur mes feuilles d'indications, parce que j'aime bien faire les brevets en suivant les indications et non juste me fier au trajet GPS.  Cette route qui longe la rivière Richelieu n'est pas très jolie, mais la petite chute que je croise l'est.

07h00 am:  Après avoir traversé le chemin des 36 qui n'était pas sur son 36, puisqu'il est en GARNOTTE et asphalte qui ressemble plus à un fromage suisse.  J'arrive déjà au premier contrôle km 55,4. Ça doit faire 4 fois en 5 semaines que je passe par ce contrôle.
 Le caissier : - beau temps pour faire une petite ride de vélo !
Moi: - Oh oui !! je fais un 600 aujourd'hui !!  Tout en allant chercher mon gatorade G2 Punch au fruit, il me relance.
Lui: - Tu le fais combien de fois ton 600 mètres ??
Moi: -Pardon !!!
Lui: -Tu le fais combien de fois ton 600 MÈTRES pour te prendre un G2?
Moi: - Désolé l'ami, mais je fait un 600 KILOMÈTRES, donc 600 000 MÈTRES
Lui: - Ah!! Tu pars pour la semaine ??
Moi:- Non non, je devrais avoir fini demain avant midi, je peux repasser demain matin si tu veux.

Vous auriez du voir son visage qui me regardait en me traitant de fou.  Je lui dis de ne pas s'en faire, qu'il pourrait voir plusieurs fous la semaine suivante.

Une petite pause de 5 minutes et je repars.  Cette fois je devrai rouler jusqu'au km 181,1 avant d'arriver au prochain contrôle qui est à Compton.  Je passe par Granby où je croise d'autres chutes et même la célèbre fontaine au centre du lac.  Les faux plats commencent tranquillement.  Waterloo, je passe devant le petit dépanneur où passeront mes amis en fin d'après-midi.  Eastman, je passe dans le petit village et sur un peu de vitre au sol.  Oufff !! je croyais bien que j'aurais ma première crevaison de l'année.  Je roule 2 minutes et Pffffff !!! Merde, ma première crevaison, la vitre a fini par pénétrer. Habituellement, Clément est avec moi pour les crevaisons et je lui laisse faire tout le travail, mais cette fois, je dois me salir les mains.  Cinq minutes plus tard, je repars, tout c'est bien passé.  Je ne le dirai pas à Clément, car il va me donner le contrat à l'avenir......lol.

11h50: J'arrive à Compton km 181,1 c'est le moment de dîner.  Sur mon chemin je croise quelques petits casse-croûte, mais je préfère me rendre au contrôle afin de ne pas perdre trop de temps.  Sandwich de dépanneur, fromage salé, café froid, barre Mars et grosse bouteille d'eau seront ma commande pour cet arrêt.  Pas vraiment d'endroit  pour m'asseoir, je choisis  les petites bordures de bétons pour reposer mes jambes.  Il fait vraiment chaud et le soleil laissera sa trace si je ne me mets pas de crème solaire.  J'avais prévu le coup, je m'étais fait un tube compact facile à transporter.  Je m'en mets pendant que mon GPS est sur la charge, mais malheureusement, toutes les données retombent à zéro.  Je devrai donc avoir plusieurs segments.  Ma pause sera de seulement 30 minutes et je repars direction Cookshire.

14h36 am: Km 235,9, je viens d'arriver à Cookshire.  Quelques petites collines ont été traversé, mais rien pour appeler ma mère.....lol.  C'est à partir d'ici que le gros fun (les côtes) va commencer.  Mais avant je dois faire le plein d'énergie.  2 litres d'eau, une excellente crème molle trempée dans le chocolat belge au lait et deux gentilles demoiselles qui ont accepté de faire un petit bout de vidéo.

Direction Lac-Mégantic.  Je descends la belle petite côte avant de tourner sur la 212.  Monte, descend, monte, descend plusieurs bon gros vallons commencent à me faire sentir les jambes un peu lourdes.  Avant d'arrivé à Notre-Dame-des-Bois où je dois grimper la route des sommets.  J'aime bien grimper les côtes, donc j'y vais d'une bonne vitesse en me disant qu'elle ne doit pas être trop longue.  Évidement, à ce moment, je n'ai aucune pensée pour filmer et faire mon vidéo, n'oublier pas que j'ai déjà presque 280km de fait et les Celsius sont à leur maximum.  Donc, vous n'aurez pas d'image.  Par la suite, je fais le tour du Lac-Mégantic et je remarque au loin un ciel menaçant, voir même très noir qui est en train de verser toutes ses larmes sur la ville.  Jusqu'à maintenant, je n'ai pas fait de brevet cette année sans me faire mouiller au moins une fois.  J'espère que la pluie sera finie à mon arrivée.  J'arrive à Mégantic et je ne suis toujours pas humide.  En descendant la côte qui m'emmène au village, je roule à plus de 50 km/h avant d'apercevoir la voie ferrée à la dernière minute et malheureusement elle est sortie d'au moins 2 pouces du chemin.  POW !!! le pneu a été pincé.  Je dois maintenant changer ma deuxième crevaison de la journée.  Par chance j'avais emporté deux chambres à air et deux cartouches de CO2.  Mais, cette fois, je vais prendre ma pompe à main.

19h20 :  km 328,7 Lac-Mégantic, j'arrive finalement au Tim Horton qui est le quatrième point de contrôle.  Ce fut un peu difficile pour moi de trouver l'endroit, car étant donné qu'il y a moins d'un an une tragédie s'abattait sur cette ville, les rues sont encore en pleine construction, et nous devons faire un petit détour.  Si j'avais su où était le Tim, je n'aurais pas perdu mon temps à marcher dans la boue des rues.  C'est l'heure du souper, une bonne soupe poulets et nouilles, sandwich, beigne et capuccino glacé feront mon repas.  De plus, étant donné que la noirceur commencera bientôt, je dois installer mes lumières et mettre mon chasuble pour être certain d'être bien vu.  Mais, avant j'appelle ma femme pour l'informer que je suis rendu à Mégantic et que je vais essayer de fermer les yeux 30 minutes avant de repartir.  Malheureusement, je n'y arrive pas et je me dis que je devrais repartir aussitôt.

Je repars donc pour le chemin du retour, direction Lennoxville.  Je croise plusieurs petits villages qui sont en fête.  Des feux de camps à plusieurs endroits, je devrai être prudent car probablement de jeunes cons en boisson seront sur les routes.  En effet, un vieux bazou me fera sursauter en passant tout près de moi avec son muffler qui fait tout un vacarme.  Il fera la même chose sur son retour, probablement aller au dépanneur pour chercher de la boisson.  Un peu avant Cookshire en descendant un faux plat, je roule peut-être à 45 km/h, j'aperçois un petit Bambi comme dans le film du même nom qui sort du fossé en sautant et sur son deuxième rebond, je lui accroche les pattes arrières avec ma roue avant.  Je réussi à garder mon équilibre, mais eu la peur de ma vie.  Lui, il tombe sur le côté et réussit à se relever pour repartir aussi vite.  Oufff ! je devrai vraiment être alerte à tout ce qui peut y avoir sur la route.

00h15 am (dimanche) :  Lennoxville km419,9.  J'arrive au Boni-soir pour faire inscrire mon carton de contrôle.  Eau, Chocolat au lait, barre Mars et je traverserai en face pour manger un bon 12 pouces de Subway.  Je repars vers 01h15 direction Cowansville.

La nuit est vraiment bien entamée, il commence à faire froid, j'enfile mon coupe vent imperméable mais garde les ouvertures ouvertes afin de ne pas suer à l'intérieur.  Vers 02h30 un peu avant Magog, je commence à cogner des clous sur mon vélo.  C'est vraiment mon premier signe de fatigue important, et je ne niaise pas avec ça.  J'arrête immédiatement sur le bord de la route, mets mon vélo dans le fossé et je me couche dans ce même fossé un peu incliné.  Je programme ma montre pour 20 minutes qui seront récupérateurs.  Traverse Magog et grimpe la dernière vraie côte sur le chemin Southière qui me mène au chemin des pères.  La suite sera une série de petits vallons que j'enfilerai parfois rapidement et parfois très lentement, car le sommeil s'empare de moi encore une fois.  Cette fois-ci, j'arrête mais, reste debout sur mon vélo les deux coudes sur mes aérobars en tenant ma tête avec mes mains.  Je repars ma montre pour un 20 minutes et je dors debout.  Oui oui !! Debout.  Et je n'ai aucune difficulté à m'endormir.  Il est environ 04h30,  Galarneau commence à vouloir se réveiller et il m'envoie un peu d'énergie, enfin juste assez pour me rendre jusqu'au Tim Horton de Cowansville.

06:16 am: Cowansville km 517.7.  Je déjeune un Tim matin avec un moyen café noir et un beigne (encore) pour me donner un peu d'énergie.  Le caissier est vraiment sympathique et vraiment surpris quand je lui dis d'où j'arrive.  Il accepte bien évidement de faire partie du vidéo et de recharger mon GPS.  Je fermerai les yeux l'instant d'une photo seulement afin de vous montrer ma fatigue.  Je repars à 7h15.

Dernier sprint de 89km avant la fin. Je repars comme une flèche.  30-32-35 parfois 40 km/h, je veux vraiment arriver avant 10h00.  J'ai parfois un vent de côté, et un vent de face sur la 112 qui est maintenant vraiment agréable à rouler.
Plusieurs lumières rouges me feront perdre du temps, mais je sais que c'est possible.  Je pourrais couper court avec quelques raccourcies, mais je dois suivre le chemin indiqué pour être honnête avec moi.

Dring dring..... mon cellulaire qui sonne.  Heureusement, je suis à l'arrêt attendant que la lumière change de couleur.  C'est Clément, qui veut savoir où je suis rendu.
-Je suis en sprint final pour arriver à 10h00 pile dis-je en cherchant mon souffle. -Je te rappelle à la fin.
GO! GO! GO!  Je démarre comme une fusée, car depuis le dernier contrôle JE SUIS UNE FUSÉE !!
Zig Zag sur la rue Victoria afin d'éviter les trous et j'arrive au dépanneur qui sert de dernier contrôle.

10h00 PILE:  St-Lambert km 605,3.  J'ai réussi à terminer en 29 heures.  Eau, lait au chocolat, Pringle, et Mr. Freeze.  La demoiselle me dit: - Wow vous êtes tôt aujourd'hui ? Habituellement, c'est le gars avec le bolide rouge qui arrive en premier.
moi: - La semaine prochaine il sera surement le premier, moi je l'ai fait une semaine d'avance.

Elle accepte de faire la vidéo et de me féliciter.  Pour ma pars, il me reste environ 2 km avant d'arriver au stationnement.  À l'arrivée,  je constate que j'ai une balloune sur mon pneu arrière.  Depuis la crevaison au km 328 au Lac-Mégantic que je roule comme ça, mais je ne m'en étais pas aperçu.  J'ai été vraiment chanceux sur ce coup-là.

J'irai faire dodo que vers 21h30 le dimanche soir.

BRAVO à moi!!

605,3 km
29 heures totale
5395 m d'ascension totale
22 736 Calories
22h05 de temps de selle.














lundi 2 juin 2014

B300 en mode Clément

Vélo de la sortie:   Synapse
Distance de la sortie:177,9km (première partie)
                                       134,6km (deuxième partie)
                  45,00 (mercredi)
Kilométrage annuel raquette:30,44 km
Kilométrage annuel vélo: 2514,75 km





         Quand t'as fait un 400 km la semaine précédente en 17h20, faire un 300km ne devrait pas être trop difficile.  Au début de la semaine je m'étais dit que je le ferais à mon propre rythme, mais voilà que mon cher ami Clément Côté m'informe qu'il avait l'intention de le faire lui aussi.  Bon, je lui propose de faire comme j'avais fait pour le 400, c'est-à-dire de rouler avec lui pour les 100 premiers km et ensuite je file. Il me dit; pas de trouble je roulerai avec MC et Yves. 
 Arrive le matin du brevet, je leur propose de retourner les chercher quand j'aurai terminé mon brevet.  C'est à dire de rouler mon 300 et ensuite de faire demi-tour et d'espérer les croisés pas trop loin ( quelle idée de con).

À mon arrivé sur les lieux du départ, je constate que nous serons pas trop nombreux pour ce brevet.  C'est normal, puisqu'il y a déjà eu un 300 un peu plus tôt.  Mais aujourd'hui, il fera sûrement plus beau que le précédent.  Je fais ma petite tournée pour dire bonjour à tous les cyclistes présents (je suis quand même symphatique non !?), et leur demande s'ils vont bien et s'ils croient qu'ils feront un bon temps.  Même si le temps à plus ou moins d'importance, c'est quand même intéressant pour un 300 de finir avec un soleil encore présent.  

Nous seront 10 randonneurs par ce beau début de journée.  La photo est prise par Jean Robert qui pour une des rares fois ne fera pas la distance, car il a un début de tendinite et aime mieux ce donner un peu de repos.  Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'est pas dans son cuissard, mais il n'arrive pas à prendre une photo avec son appareil photo.  Je dois donc lui passer mon cellulaire afin qu'il puisse là prendre.  Par contre, il garde la même position pour la prendre.....



-France Charbonneau, qui en est à son premier 300 km.
-Yvon Clément
-Clément Côté, qui en est à sa première vraie grande sortie cette année.
-Alain Cuillerier, qui vise le record de temps pour le 300 dans sa Ferrari rouge.
-Marie-Claude Dumais, qui ne quitte pas son papi d'une semelle.
-Yves Ferland, qui ne quitte pas sa MC d'une roue.
-Michel Gervais, qui fera le tour de l'île le lendemain.
-Éric Lachapelle, qui prend de très courtes pauses.
-Frédéric Perman, qui essaie de suivre la Ferrari rouge.
- Et moi, qui se retient de ne pas partir en flèche.

6h00 pile, nous avons le GO pour partir.  Les deux fusées sont déjà 300m devant nous, ils prennent même un raccourci afin d'éviter la lumière qui est rouge.  Nous ne les reverrons plus d'ici la fin.  Le reste du groupe roule pas mal tous ensemble jusqu'à Chambly et j'en profiterai pour faire quelques vidéos en prennent un peu d'avance sur eux.  Je tiens à m'excuser auprès de MC que j'ai presque fait perdre l'équilibre avec ma roue avant sur sa roue arrière, puisque je regardais à l'arrière pour voir si un véhicule approchait.  Et à Yves qui a joué du coude un peu avec Michel parce que je ralentissais pour les laisser passer parce que je filmais.  Désolé.

Passé Chambly, le groupe ce sépare en deux.  Clément et moi décidons d'attendre MC et Yves parce que c'est peut-être un peu rapide pour eux.  Clément est bien content aussi car il m'avoue qu'il n'aurait pas suivi cette vitesse de toute façon.  Donc, nous demandons aux deux amoureux à quelle vitesse il préfère rouler.  Yves nous dit 27 km/h, donc je me mets sur le "cruse control" à 27km/h.  Quelques minutes plus tard, je regarde si tout le monde suit et je me rends compte que nos deux amis sont loin derrière.  On ralenti encore un peu, peut-être qu'ils nous avaient dit 25 km/h.  Ils arriveront que quelques minutes derrière nous au premier contrôle.  Pause pipi pour tout le monde, car le premier café du matin veut déjà sortir et cette fois si c'est Yves qui doit utiliser la toilette comme trône.  Nous devrons donc emprunter la toilette des filles puisqu'il y a de gros travaux dans celle des hommes.

On repart.  Le premier groupe de 4 part devant Clément et moi, et nous devant le roi et sa princesse, qu'on ne reverra plus de la journée sauf sur Facebook, car Yves nous laisse de belles photos.  C'est donc avec mon bon ami que je roule à sa vitesse, puisque j'ai décidé que je finirais en même temps que lui. Le ciel est gris et très ennuagé, j'espère qu'il ne me retombera pas sur la tête. Rendu à Granby, Clément a besoin d'une petite pause de 5 minutes pour reprendre son souffle et dégourdir ses jambes.  On s'arrête à cette endroit où il y a des tables à pique-nique avec comme vue la fontaine d'eau au centre du lac, vous savez ?  Un monsieur (avec un kit complet du Grand Défi Pierre Lavoie) y étant déjà installé et nous demande d'où on vient et où on va.  Réponse; St-Lambert et St-Lambert.  Bien sur on élabore sur la boucle de 317 km que nous ferons.  Il nous trouve bien bon et décide de rouler avec nous pour un moment.  En fait, il nous suit jusqu'au contrôle de Knowlton où nous croiserons le groupe de 4 qui est presque prêt à partir.  Jacques (le monsieur du GDPL) nous demande pour combien de temps on doit arrêter et Clément lui dit qu'on en a pour encore 5 minutes.  Il décide de partir et suivre le groupe.  Ça nous fait un peu plaisir car lorsqu'il pédale, il arrête à chaque 3 coups de pédale et c'est un peu fatiguant à la longue, il me fait penser à un certain cycliste que je connais.

Nous continuons et nous enfilerons Mansonville et Vallée Missisquoi avant d'arriver au pied de la Scénic Road.  Seule vraie montée de notre parcours, je la monte avec facilité et je rejoins même Jacques qui n'est pas encore rendu au sommet.  3,7 km plus loin, je fais demi-tour pour aller chercher Clément qui doit être encore au milieu de la côte.  Effectivement, il se trouvait à 1 km de moi et je décide de monter le reste de la côte avec lui pour l'encourager.  Rendus au sommet, nous savons très bien que ça va redescendre de l'autre côté.  Clément m'informe que c'est sur cette descente qu'il a son record de vitesse soit 82 km/h.  Et bien les records étant faite pour être abaissé, il réussira à rouler à 85 km/h.  Bon maintenant la question qu'il faut qu'il se pose, c'est ;  est-ce qu'il a été plus aérodynamique, ou juste plus lourd ??  Pour ma part, mon GPS m'indique 84,2 km/h, mais je vous garanti que c'est parce que j'ai été plus aérodynamique......lol.  

Nous tournons sur la 139 et au coin ce trouve cette énorme maison avec un immense terrain bien en vue.  Très bien placé pour montrer tout sa richesse, mais malheureusement un peu quétaine avec tout les statuettes sur sa galerie.  Nous avançons vers Sutton qui sera notre troisième contrôle et lieu de pause repas.  Nous le ferons au Subway qui est déjà bien garni de cyclistes inconnus pour nous.  J'en profite pour recharger mon GPS qui ne fera pas toute la distance sans avoir un peu de carburant électrique, mais malheureusement toutes mes statistiques retombent à zéro.  180km  de disparus !!  Merde, je devrai encore faire des calculs pour savoir ou tourner.

Un 12 pouces plus tard, nous repartons.  C'est toujours difficile de reprendre le vélo après plusieurs km, les jambes sont raide, ils font mal et ce n'est qu'après 5 minutes qu'elles seront bien réchauffées.  On croisera Cowansville et rendu à Dunham où la ville est en plein festival de je ne sais quoi.  On aurait pu faire la dégustation de quelques shooters de vin des nombreux vignobles de la région, mais Clément trouve que c'est une mauvaise idée ( Y'étais pas game).  

Le prochain contrôle est à St-Césaire, mais avant nous devrons faire fasse au vent en passant par Farnham.  Fidèle à son habitude Clément désire prendre une pause pour arroser un arbre.  Par chance il trouve une place pour stationner les vélos pendant le soulagement.



 Comme nous somme déjà à l'arrêt, pourquoi ne pas envoyer quelques messages à la femme qu'il aime, sûrement pour lui dire qu'il a mal aux jambes, au cul et qu'il est un peu tanné du vent.  Les petits mots d'amour qu'elle lui laisse doivent lui donner un peu d'énergie, car nous filons jusqu'à St-Césaire en prenant même un petit raccourci afin de nous éviter deux lumières nous aussi.  Nous passons par dessus la rivière à l'aide de ce magnifique pont de bois sous le soleil qui est revenu depuis quelques temps. 
Quelle ne fut pas notre surprise lorsque que nous sommes arrivés au quatrième contrôle, France, Yvon et Michel y étaient et était encore une fois sur leur départ.  Mais par chance un espèce d'énergumène avec un vieux vélo tout croche est venu leur parler pendant que nous faisions marquer notre carte de contrôle.  Il est 18h00 pile à notre entrée, et 18h09 à notre sortie.  Une file d'attente de 9 longues minutes.  Merde nos amis ne nous aurons pas attendus aussi longtemps j'en suis certain.  Ben non!! Le Bizaroïde leur parle encore de vélo, et de bière.


Finalement, nous repartons tous ensemble et c'est avec un vent légèrement de côté-dos que nous roulerons à toute vitesse, 32-33 km/h, mais surtout pas 34km/h car à cette vitesse je fais royalement chier Clément qui a mal aux jambes depuis un bon bout de temps déjà, et il ne se gène pas pour me le dire devant tout le monde......lol.  Nous arriverons au dernier contrôle qui arrête le chrono partie depuis 13h50.  Michel et Yvon en profite pour se prendre un bière qu'ils traineront dans une poche de leur maillot, ainsi qu'un gros sac de chips qu'ils prendront dans le stationnement du départ, pendant que Clément et moi irons manger un trio #1 à l'Orange Julep (j'aime tellement ce jus une fois de temps en temps).

Voilà ce que fut mon premier brevet de 300km