samedi 1 novembre 2014

4 Provinces en 4 jours

Vélo :   Cannondale Synapse C4
Sortie: 852,3 km (les autres sortie depuis le 7 juillet)
après voyage: 1561km
Kilométrage annuel vélo: 8000,04km


Désolé du retard
Bonne lecture d'hivers
Début janvier:

     Salut Clément, qu'est-ce qu'on fait cette année comme défi personnel de vélo ? 
 L'an passé nous avons fait Montréal-Boston qui nous avait fait un 600 km et nous avons bien aimé cela.  Personnellement j'aimerais bien faire un défi de 1000 km.  Je sais, il y a l'ultra-défi de 1000km de Sylvain Grenier, mais malheureusement, il ne tombe pas en même temps que mes vacances.  Et de rouler avec mon ami Clément Côté, c'est vraiment agréable pour toutes les leçons de vie qu'il m'apporte.  Rapidement, nous avons l'idée un peu folle de rouler 4 provinces en 4 jours.  C'est certain que sur l'île-du-Prince-Édouard nous ne ferions que mettre les pieds, dormir et partir.  Et que la dernière ville serait Halifax pour y revenir en train.

Presque 8 mois plus tard

     Finalement, le plan final est que nous partirons de Ste-Foy (Québec) le samedi matin 5h00, pour nous rendre à Edmunston (N.B) pour la première nuit, Miramichi (N.B) la deuxième nuit,  Carleton (I.P.É) la troisième nuit et Halifax (N.S.) la quatrième nuit.  Clément a bien pris le temps de toute faire les réservations des quatres motels et d'acheter les billets de train à l'avance.  Donc, nous aurons un "deadline" à chaque jours et même pour le train.

Nous devions donc aller coucher chez Louise (madame Côté) qui a bien voulu nous faire gîte pour la dernière nuit avant le jour J.

     4h00 am, le réveil sonne, gros bol de céréale (on a vidé la boîte à deux), café, jus, fruits et nous sommes prêt.  Nous avons bien pris le temps de réviser la liste des choses à transporter, car nous serions partie pendant 5 jours total.  Bien entendu, le fait de coucher dans un motel à chaque soir nous épargne d'emporter trop de choses avec nous.  Un simple petit sac fera l'affaire.

     Photo de départ, clic !! Elle partira sur le monde de Facebook bien avant nous.  D'ailleurs, nous laisserons souvent des petits "posts" sur FB car nous voulons donner signe de vie à nos femmes.  À ce moment, je suis pas mal nerveux, car je sais que c'est un très gros défi et que nous partons un peu sur des routes inconnues.  Je suis aussi très fier de partager ces moments avec mon très bon ami Clément.  Un peu frisquet à 5h00 du matin, Clément décide de mettre son gros imper jaune tandis que moi je ne mettrai que des manches de bras.

5h18, les souliers sont bien agrippés aux pédales et nous traverserons le vieux pont de Québec.  Très étroit, nous sommes bien heureux de ne rencontrer aucun autre cycliste sur notre route à ce moment là.  De l'autre côté nous prendrons une première pause afin de prendre une photo de la capitale québécoise.  Nous reprendrons la route sans trop tarder, car nous avons quand même 310 km de prévu pour la journée.  Je vous rappelle que le premier motel est à Edmunston.  Nous roulons à un très bon rythme car nous avons un très bon vent de dos et c'est très agréable.


Après seulement 30 km, j'entends un bruit de cuic-cuic qui semble venir de mon pédalier.  Je teste de toutes les façons mon pédalier et plus je cherche, moins je crois qu'il provienne de là.  En faite, même quand je ne pédale pas j'entends le bruit mais pas toujours.  Jusqu'au moment où Clément me dit que mon petit drapeau de sécurité fluorescent touche à ma roue........bizarre, car au départ, il n'y touchait pas.  En me penchant, je vois ma belle selle BROOKS cassée, le rail en acier est complètement fendu en deux.  La première cause qui nous vient en tête, c'est que j'ai fixé mon support de sac CARRADICE trop vers l'arrière, et avec le poids du sac, il y a eu une torsion et CRACK !!! La première solution temporaire qui nous vient en tête pour résoudre le problème est d'avancer un peu la selle et de mettre la cassure directe à l'endroit où vient attacher la tige de selle soit un centimètre vers l'avant.  Bien sûr, le fait d'avancer la selle changerait mon positionnement et que probablement j'en souffrirais, mais ce n'était que temporaire. 


Il est seulement 6h00 un samedi matin, les endroits se feront plutôt rare pour un petit bout avant de trouver quelqu'un pour faire une soudure.  À la première occasion où il y aurait un garage d'ouvert qui pourrait faire une soudure sur le rail d'acier nous devrons arrêter et demander.  Kilomètre 76 , enfin nous trouvons.  C'est avec une gentillesse exemplaire que le mécanicien pas trop occupé fera la réparation.  La communauté Facebook sera au courant avant que la soudure soit faite par contre, car il a dû aller chercher une pièce pour sa soudeuse au magasin.  En riant bien entendu, il nous dit que la soudure est garantie jusqu'à la sortie de son garage.



Nous roulerons jusqu'au km 110 avant que la soudure lâche et que je sente ma fesse droite s'affaisser de quelques centimètres.  Nous repositionnerons donc la selle vers l'avant ( la position m'est plutôt confortable, je crois que je l'adopterai).   Nous repartirons avec l'envie d'un bon espresso en voyant l'affiche d'un resto.   Après avoir perdu au moins une heure pour la réparation, il est maintenant 11h00.  Le restaurant Libellule sera notre hôte pour ce dîner et je mangerai encore une fois la même chose que Clément car il fait toujours d'excellents choix.  Encore une heure plus tard le temps commence à presser un peu.  Toujours avec un vent de dos nous enfilons les kilomètres à une vitesse de 35 km/h sans trop forcer.  Nous allons tellement vite qu'une sieste de 20 minutes d'après-midi nous sera réparatrice.

Arrivant à Rivière-du-loup km 207 (15h40), nous croisons un BMR et Clément ayant pensé à son affaire pour confectionner une réparation de fortune pour solidifier mon support de selle, quatre petites baguettes de bois bien serrées avec des "tyrap" feront l'affaire.

À partir de maintenant, les côtes commencent et le seul chemin disponible est l'autoroute qui descend jusqu'à Edmunston.   Parfois la route est étroite avec des cônes oranges sur le côté ce qui nous rend un peu stressé car l'accotement invisible n'est pas très belle.  Parfois nous serons carrément sur l'autoroute  avec un accotement bien large, jolie en descente mais horrible en montée.

19h28, km 268 nous avons vraiment faim et Clément commence vraiment à souffrir du pied droit ce qui l'empêche de bien monter les côtes.  Une pause souper au Mc Clown nous ferons réaliser qu'il nous sera impossible d'arrivé à Edmunston avant la tombée de la nuit.

21h31, km 295,5  Clément en a assez et décide que la ville de Dégélis sera notre dernier arrêt pour la journée.  Par chance, le motel CLAUDE aura une chambre de libre.  Annulation du motel d'Edmunston.   Entrons dans la chambre avec nos vélos et Clément prendra sa douche pendant que je skype avec ma femme et mes enfants.  Ensuite mon tour pour la douche, pendant que Clément skype avec  sa douce.  En sortant de ma douche, Clément m'informe que sont aventure  se termine ici pour lui.  Les deux bras me sont tombés.  Je savais qu'il avait trouvé sa journée difficile, mais d'abandonné le défi je n'y avais pas pensé. Il se dit incapable de continuer, et qu'il reste encore 3 autres journées semblables.  En fait, il pourrait sûrement faire un bout encore demain matin, mais ça ne servirait à rien.  C'est ici le meilleurs endroit où Louise qu'il aime vraiment pourrait venir le chercher.  Je lui dis d'y penser toute la nuit et de me donner une réponse finale demain matin.  Car pour moi, il n'était pas question de rebrousser chemin.  Depuis le mois de janvier que je pensais à ce défi, que j'en parlais au monde, j'étais très motivé.  Désolé Clément, mais moi, je CON-TI-NU.

Même avec la fatigue j'aurai de la misère à m'endormir, car je pense au reste du défi.  Serais-je capable de me débrouiller avec mon super anglais misérable.  Toutes les réservations étaient au nom de Clément, même le trajet était sur son téléphone.  J'en ai même fais un cauchemar pendant la nuit, souhaitant qu'il change d'avis.


Le lendemain matin, la tablette de Clément retentit son alarme dès 6h00, heure du Québec.  Il n'a toujours pas changé d'idée, sa blonde viendra le chercher dans quelques heures.  Pour ma pars, je dois rester déterminé et ne pas me laissé déconcentrer.  J'ai un but, un objectif et je vais y arriver.  Tout en mangeant mon bagel, oeufs, bacon de chez Tim Horton, Clément m'explique le bon chemin à prendre et m'assure qu'il fera les changements de réservations de motel ainsi que la modification des billets de train m'assurant un retour pour Montréal.  Je suis vraiment triste de ne pas pouvoir faire le trajet complet avec Clément, j'ai le coeur gros.  Ce voyage prend un autre aspect que je n'avais pas envisagé jusque là.

7h18 Départ : Go Martin t'es capable, t'es vraiment déterminé, bon courage !  C'est le genre de message que je reçois sur Facebook pour m'en courager.


Ma  journée sera donc de Dégélis (Qc) jusqu'à Miramichi (N-B).
15 km plus tard, j'arrive au Nouveau-Brunswick et je dois avancer ma montre d'une heure.  Je n'ai que 15 kilomètres de fais et déjà 1h30 de retranché sur ma journée qui devrait en compter plus de 310 au total.  Je roule à un bon rythme, mais pour me changer les idées noires qui me passent par la tête, je décide de sortir mon ipod et de faire diversion avec la musique.  Ça ne durera que 30 minutes car mon ipod a décidé lui aussi de ne pas me suivre aujourd'hui.  Les chansons coupent au bout de 45 secondes chacune et switch pour d'autre à n'importe quel moment.  Au diable la musique, je chanterai à voix haute.
Sur le côté de la route, une maison venant de passer au feu pendant la nuit sent encore le brulé.  Mauvaise nouvelle pour eux aussi sûrement avant de se coucher.  Je mets donc mon petit malheur de côté en pensant à ces pauvres gens qui n'ont plus de toit.

Passant par Grand-Falls, j'ai de bons souvenirs car j'y était déjà passé avec ma femme en petit voyage de noce.  Je continue jusqu'à Plaster Rock  où se sera le dernier village avant un autre ravitaillement selon la pancarte. Je ferai le plein de 4 litres d'eau et prendrai un chocolat au lait avant de partir.  Je n'ai pas le choix, c'est le seul chemin pour me rendre à Miramichi.   137 km de routes sinueuses et vallonneuses avec que pour vue des arbres qui défilent de chaque côté de moi.  137 km à gérer mon eau pour ne pas me déshydrater mais qu'avec une telle chaleur et l'humidité des arbres je n'ai d'autre choix que de boire plus souvent.  Ce qui fait en sorte qu'au km 504, je n'ai plus d'eau et je sais qu'il me reste encore 50 km à parcourir avant d'arriver à la station service.  Et disons le franchement, j'ai déjà 210 km dans  ma journée, je commence à me démotivé un peu.  Je ne dois surtout pas me démotiver et me déshydrater si je veux être capable de me rendre à Halifax dans  deux jours.  Il est déjà 16h30 et j'imagine qu'après 18h00 plus grand véhicule passera.  Je décide alors de sortir mon pouce et tout en pédalant de le brandir lorsqu'un véhicule passera.  Bien entendu je laisse tomber les petites voitures qui ne peuvent acceuillir ni  mon vélo ni moi.

Vingt voitures plus tard( il passe un véhicule au 5 minutes), un gros pickup arrête enfin.  Un gros monsieur qui parle chiac et qui  met son air climatisé à 16 degrés Celsius dans l'habitacle.  Si j'avais chaud avant d'embarquer dans le camion, maintenant je grelotte.  Déjà tout trempe de sueur, je suis complètement frigorifier.  Est-ce que je risque l'hypothermie?  Je n'ose lui demander de monter le chauffage de peur qu'il me débarque sur le bas côté.  Je ferme ma gueule et endure. Le monsieur roule assez rapidement, il connait définitivement le chemin par coeur et évite les milliers de trous sur l'asphalte. Il passe même devant la station service qui aurait du me servir de ravitaillement sans ralentir.  Je lui demande pourquoi il ne m'a pas débarqué à cette endroit et il me répond qu'il n'y a que de l'essence.  Cela avait d'l'air pourtant évident en regardant le vieux poste d'essence qui s'y trouvait.  Il décida plutôt de me reconduire à Miramichi même,  que je pourrais trouver tout ce que je désire.

Merci B-E-A-U-C-O-U-P monsieur le chiac de votre  gentillesse.  Ma journée va donc s'arrêter avec 210 km bien mérité.  Le temps de trouver de quoi souper et de retourner le manger à mon motel afin que je puisse profiter du wifi pour donner signe de vie au gens que j'aime et à toute la communauté Facebook qui me suis depuis deux jours.

Douche, lavage de linge- manger- skyper- dodo Zzzzz
Ça résume très bien la soirée.

Lundi matin, temps gris, il pleut déjà.  Oufff !! ce n'est pas évident de garder sa motivation avec de la pluie.  Je regarde vite vite la météo sur internet et je réalise que ce n'est que passager.  J'ai bien regarder le trajet que Clément m'a fait parvenir par e-mail et je pars.  Direction Îles-du-Prince-Édouard.  Premier petit obstacle, le pont que je dois emprunter est bloqué par un vulgaire garde fou.......... rendu de l'aute côté (évidement que j'ai passé par dessus), les voitures me regardent comme si je venais de commettre un déli très grave.

Je continue sur la route qui est en fait la 117 et ensuite la 11.  Le hiway 11, une  route de 90-100 km/h qui roule dans les deux sens, mais avec le plus beau des accotements.  Large et sans gravier, c'est facile de rouler 30 km/h et plus sur ce chemin.  Je dépasse même deux jeunes filles qui eux sont chargé à l'os et qui ont décidé de traverser le Canada depuis la Colombie-Britanique.   Elles sont parties le 18 mai et prennent une journée de congé par semaine.  Une est enseignante (évidement) et l'autre a décidé de quitter son emploi pour faire ce voyage (un luxe que je ne pourrais pas me permettre).

Sur ma route, je croise encore deux autres obstacles, une route défoncée vers la droite mais accessible en vélo quand même et l'autre, c'est une route de terre sur 15 km environ.  Je passe la première mais refuse la deuxième.  Comme il vient de mouiller, la route de terre me semble un très mauvais choix pour garder  mon vélo propre.  Je fais donc le détour qui me mènera encore une fois sur la 11.

Je roulerai sur ce chemin jusqu'à Bouctouche, plus  souvent appelé le pays de la Sagouine.  Je vais prendre le temps d'aller manger un bon dîner de fruits de mer au restaurant de la Sagouine et prendrai  une heure de pause.  Je me la joue relax aujourd'hui, je n'ai que 200 km à faire pour la journée.....lol.  Mais je ne  visiterai pas le reste du pays qui doit être superbe à visiter.

Quelques mètres plus loin, je croise encore une fois les deux filles qui viennent d'arriver au centre d'information de Bouctouche et prendront  leur pause repas.  Elles ont arrêté à l'épicerie pour se faire un repas.  Elles se rendront jusqu'à Shediac et prendront  une journée de repos.  Hier soir, le camping où elles dormaient leur ont offert une maison dans un arbre étant donné qu'il pleuvait.  De cette façon, leurs tentes est restée au sec.

Petit arrêt ensuite à Shediac km 644 pour une  bonne crème molle.  J'ai pas mal de misère à comprendre le Chiac, c'est un drôle  de langage que je ne désire pas particulièrement apprendre.  Je quitte donc la ville du gros homard pour faire les 76 km restant pour l'Î.P.É. et le pont de la Confédération.

Chemin particulièrement long et comme à chaque jour depuis le début de l'aventure, vers 16h00 le ciel se couvre et menace d'une pluie certaine.  Mais comme je me sens en forme et que je me mets comme défi d'arriver avant la pluie, je roule de très bonne vitesse.  Mon petit défi sera réalisé, car lorsque j'arrive au centre d'information de la fin du Nouveau-Brunswick et que j'embarque dans le shuttle (Mini bus) qui me transportera de l'autre côté du pont de 13 km, il commence à pleuvoir.

Arrive sur mon île de patates, je débarque devant le "Carleton Motel &Coffee Shop & Tanning Salon",  mon motel pour la nuit, km 715.
Un genre de motel tout croche, je dois sonner à la chambre #22 pour avoir une réception.  Une dame  indienne (Inde) qui sort de sa chambre en pyjama pour me répondre, me faire payer et me donner la clé de la chambre.  Je demande où puis-je trouver un endroit pour manger ?
...... -tout est fermer monsieur.
-Quoi ?? il est juste 19h00 !!
-C'est exact, il n'y a rien d'ouvert sauf à Charlottetown qui est à 40 km encore.
Même son genre de petit restaurant est fermé, mais elle comprend que je suis en vélo et que j'ai faim.  Elle m'offre de me faire un club sandwich le temps que je prenne ma douche.  Good! on finit par se comprendre.  J'arrive à ma chambre, les fenêtres sont ouvertes et sa sent le fumier partout dans la chambre.  C'est l'odeur qui provient du champs de patates en face du motel.  La douche prise, je retourne à l'accueil chambre #22 reprendre mon Club Sandwich qui est dans un plat en foam.  J'arrive à la chambre la salive qui pend car j'ai vraiment faim, j'ouvre la boîte et je vois ça........


Trois tranche de pain avec un peu de salade, une tomate, une tranche de bacon et une boulette de boeuf haché.  Oui oui !! du boeuf haché, pas de frites.
Dans la chambre, il y avait une cuisinière.....pas de chaudrons,
une cafetière ........pas de café,
des armoires..........vident, et maintenant j'ai eu un club sandwich........pas de poulet.
Quand j'ai pris ma douche, la pomme de douche était tellement basse que j'ai du me plier les jambes pour être dessous l'eau.  Ouch !!! mais pauvres jambes qui me faisaient souffrir.  J'aurais pu prendre un bain, mais......pas de bouchon.

Lavage de linge, skype et dodo ZZzzzz


Le lendemain, me me lève tôt 6h00 (5h00) en me disant que j'ai une grosse journée de 260 km à faire.  J'arrive au centre d'information pour "caller"  mon shuttle et je me fais répondre qu'il va être la à 7h30.  Donc 1h30 à attendre que le temps passe pour que je puisse repasser sur le pont et continuer ma route jusqu'à Halifax point final.  Bien assis sur ma chaise de plastique, j'attends, j'attends, j'attends.  Une mère entre avec ses deux jeunes filles qui eux aussi attendront le shuttle.  La plus jeune des deux me demandera si je m'entraine pour "the Olympic Games"........non pas vraiment, je suis juste un peu fou.  En me levant de mon siège, je remarque cette forme.  Est-ce un coeur, un papillon, ou juste la crème "chamois Butt"R" qui est sortie de mon cuissard bibs.

Le temps de traverser de l'autre côté du très long pont de la confédération en véhicule et de réinstaller mon sac sur mon vélo, je repars plein d'énergie en me disant que c'est la dernière journée de vélo de ce long voyage.  Au bout d'une heure de vent très très fort 40-45 km/h en pleine figure, je me dis que si c'est pour être comme ça pendant les 260 km que j'ai à faire je vais la trouver longue.  Voici ma première erreur.  Petite pensée inoffensive,  mais qui tranquillement va me décourager peu à peu.  Arrive au kilomètre 160, le découragement total, il me reste 100 km à faire et tout ce que j'aimerais, c'est d'être déjà arrivé à Halifax, mais je ne suis qu'à Truro, je suis vraiment plus capable de ce vent là, il est 15h30 et je pense même à faire du pouce (encore) en vélo et d'abandonner drette.  Ma femme n'est pas au courant, elle l'apprendra sur Facebook comme les autres. Je me dois de prendre une sage décision et d'abandonner. j'affiche ma déception d'avoir abandonné sur Facebook avant d'appeler Clément.  Clément lui déçu aussi de m'avoir abandonné quelques jours plus tôt, m'énumère les options possibles.
1- Prendre un taxi jusqu'à Halifax
2- Faire du pouce jusqu'à Halifax
3- Coucher à Truro et repartir le lendemain en vélo, mais assez tôt car ton train est à 10h00 le matin à Halifax.

Bon à moi de faire mon choix.  Je décide donc de faire une sieste d'environ 30 minutes sur le gazon d'un joli petit parc de ville et de repartir par la suite.  Cette sieste me sera très très profitable, car je me sens vraiment en forme, la déprime est passé et le VENT est parti faire une sieste lui aussi.  Je repars et reprends ma vitesse de croisière habituelle de 32 km/h.

Quelques kilomètres (50km) avant d'arriver à Halifax, je me fais tranquillement dépasser par un cycliste qui lui fait son entrainement de fin de journée.  Il roule à 35 km/h.  Mais comme j'ai vraiment hâte d'arrivé, et que je le vois comme un lièvre à rattraper, je clenche un peu pour le rejoindre et lui demande si je peux prendre sa roue  (n'oubliez pas que le tout se passe en anglais).  Il accepte avec plaisir après avoir compris tout le chemin que j'ai fais depuis Québec et est franchement surpris de me voir encore rouler à cette vitesse.  Je lui donnerai quelques relais bien entendu, question de lui montrer que je pourrais être plus rapide encore si je n'étais pas charger......lol.

Super, avec l'aide de ce cycliste, j'arriverai à Halifax juste à temps pour voir le coucher du soleil.  Par chance, l'ami m'a montré les indications pour me rendre directement à l'hôtel réservé par Clément.  Mais, je dois premièrement prendre le pont qui sépare Dartmouth ( genre de banlieue de riche) d'Halifax.  Ce pont ressemble un peu au pont Jacques-Cartier.  C'est le Angus L. Macdonald Bridge.

HOURRA !!! Enfin !! je suis arrivé. MILLE kilomètres.  975,3 km plus précisément.

Je fais mon check in à l'hôtel.  Ma chambre est au quatrième étage pas d'ascenceur, j'ai les quadriceps en feu.  Mon vélo ira coucher dans un lock room.  Douche, skype ma femme et Clément et je me prépare pour aller souper en ville.  Il est 23h00 le soir et je traverse la ville à pied pour profiter de tout les beaux moments.  Cette ville est merveilleuse.  Finalement, je serai de retour dans le lit de l'hotel à 02h00 am.

Le lendemain, grosse journée encore, mais j'aurai le temps de dormir un peu.  Le train doit partir pour 10h00 am et 25 heures plus tard j'arriverai à Montréal.  Mais avant, je veux voir la ville en plein jour.  Je vais donc enregistrer mon vélo (07h00), faire l'emballage (boîte carton) et continuer le reste à pied pour revenir pour 9h50.  Un brouillard épais dans le port m'empêche de bien voir les nombreux voiliers.  Ce port est magnifique.

Au lieu de continuer à vous décrire en texte, je vais plutôt le faire en images.  Mais, je peux vous dire que c'est le plus beau retour de train que j'ai fais jusqu'à maintenant.  Beaucoup de repos dans la couchette, de bon repas d'inclus,  un après-midi et une soirée musique dans le lounge et le wagon de queue avec Mike McKenna Jr.  Dans le retour, j'ai parlé en français, en anglais et même en sourd et muet avec un couple de personnes âgées.


l'arche des Champs élysées au centre de la ville

Murale de voilier











Theodore Tugboat et moi


statue d'un matelot et moi










Alexander Keith's shop
mon train de retour


Ma cabine avec lit et douche
à moi seul
Mike McKenna Jr
Nous a chanté dans les wagons



wagon d'observation et moi
wagon restaurant et moi

Finalement, j'ai vraiment adoré ce petit voyage de vélo de 1000 km, remplie de joie, de peine, de découragement et de rebondissement.

Pour cette hiver, je m'adonne au ski de fond et raquette.  Et je vais faire un peu le hamster dans le sous-sol en vélo spinning et en machine à ski.

L'année prochaine...... la côte Nord jusqu'à Natachcouane, la ville de Gille Vigneault.  

Est-ce que tu viens Clément ?!?

lundi 7 juillet 2014

B300 rapide avec vent mongol

Vélo :   Cannondale Synapse C4
Sortie:  314,2 km (B300 rapide avec vent mongol)
Kilométrage annuel vélo: 4610,44 km


-"Salut Jean, Je vais participer au B300 ce samedi le 5 juillet. Je suis pas mal sur qu'avec sylvain Narbonne et olivier, on pourra faire un bon temps."

C'est le message que j'ai envoyé le mercredi à Jean Robert, le président du CVRM. J'étais plein de bonne volonté et je m'étais dit que pour une fois, je voulais faire un brevet à ma vitesse et que s'il y avait du monde qui embarquait avec moi, ça serait plus encourageant.

Samedi matin, suite à un manque de sommeil de la veille et quelques bouteilles de vino, le réveil a été pénible. Tellement que pour la première fois, j'ai pensé déclarer forfait. Ben voyons Martin ! Tu as dit que tu y allais, go! go! go! lève ton cul et prépare-toi. C'est donc difficilement que j'ai fait comme à l'habitude dans mes préparations, j'ai mangé deux muffins anglais (beurre d'arachide et confiture), café, jus d'orange et HOP!! dans la voiture.

Il est 5h45, lorsque j'arriverai au lieu de départ. J'hésite quelque peu avant de descendre de la voiture, cherche une dernière stratégie afin de ne pas le faire, car je me sens vraiment endormi et j'ai un mal de tête énorme. Je pourrais dire que j'ai oublié mes souliers de vélo, mon casque ou tout autre équipement essentiel pour faire ce brevet de 300 km. Honnêtement, je ne suis pas très confortable avec le fait de devoir mentir. Donc, je sors de ma voiture et je vais retrouver Jean Robert qui prend les inscriptions. Je lui dis que j'ai bien essayé de tout annuler, mais que je m'en sentais incapable. Comme si quelque chose me disait que je ne devais pas rater ce brevet.

 

Photo de départ, nous serons seulement 8 à y prendre part, dont trois que je ne connais pas. Dans l'orde habituel (gauche à droite);

-Robert Gagnon
-Catherine Perman
-Trevor Browne
-Jim Angelillo
-Sylvain Narbonne
-Martin Bergeron (moi)
-Olivier Januario
-Jean-François Boileau



Jean Robert n'y participera pas, puisqu'il a une réunion familiale importante.  Il ne veut sûrement pas être déshérité.....lol.  Il nous donne le Go à 6h02 et personne ne bouge.  Moi qui n'ai toujours pas le goût de faire ce brevet, décolle le premier sans rouler trop vite, question de me réchauffer un peu, car c'est quand même un peu frisquet et j'ai oublié mes manchons (j'aurais du retourner chez moi....lol).  Je roule à 25 km/h et tout le monde reste derrière moi.  J'augmente la vitesse tranquillement jusqu'à 34-35 km/h et tout le monde me suit sans trop de problème.  Nous avons un bon vent de dos, et je me dis qu'on est mieux d'en profiter et d'aller le plus rapidement possible sans se brûler car au retour on souffrira avec ce vent.  Robert Gagnon qui en est à son premier brevet en carrière, nous tire un peu à plus de 40 km/h.  Jean-françois me regarde et me dit que si nous roulons trop longtemps à cette vitesse, on ne pourra pas finir ce brevet.  Nous sommes cinq, Catherine, Trevor et Olivier n'ont pas suivi ce rythme accéléré.  Nous arriverons au premier contrôle de St-Césaire à 7h35.  Sur le coup, je n'ai pas remarqué, mais à présent que je regarde ma carte de route, je remarque qu'il y a un temps minimum et un temps maximum pour chaque contrôle.  Celui de ce contrôle est 7:37h à 9:45h.  Nous sommes donc arrivés 2 minutes avant le minimum, c'est la première fois que ça m'arrive, et j'espère que le brevet sera homologué quand même.  Je m'en remets à Jean Robert pour faire un huit avec le cinq de 7h35, afin qu'il soit bon.......petite triche ici, mais on aurait juste du jaser ou respirer deux minutes avant de faire initialiser le passage.  C'est la première fois que ça m'arrive.

Petite pause pour remplir nos bouteilles et grignoter un peu.  Nous continuons donc à cinq en se disant qu'il faudrait ralentir un peu, car les bosses s'en viennent, mais personne ne semble vouloir ralentir.  Les premières côtes arrivent un peu passé Granby et nous sommes tellement concentrés à grimper la côte que nous oublions de tourner sur le chemin Saxby.  J-F attend qu'on arrive au sommet pour nous dire qu'il faillait tourner à droite sur saxby.  Demi-tour, on descend et on remonte saxby vers Bromont.  C'est à partir de ce moment que s'éloigneront Jim et Sylvain. Ils nous rejoindront au contrôle du Lac-Brome/Knowlton,9h51, 26 minutes après le minimum requis.  Probablement qu'on serait arrivés limite si on avait pas pris notre petit détour de côtes.  Sylvain et Jim nous rejoindront au moment de notre départ.  Sylvain ne prendra que deux minutes et embarque avec nous pour ne pas perdre le rythme car il voudrait arriver pour 18h00 maximum.  

Nous sommes maintenant quatre, et nous gardons toujours la même vitesse. À un moment donné, je regarde derrière et je ne vois plus Robert.  Pourtant, il était vraiment rapide sur le plat.  Je suggère à Sylvain et J-F de l'attendre puisqu'il pourrait être utile pour affronter le vent au retour.  Cinq minutes plus tard il nous rejoindra, nous sommes présentement à Mansonville avant de tourner sur le chemin de la vallée Missisquoi.  Nous repartons, et au moment de tourner sur Missisquoi, nous perdons Sylvain, qui semble s'endormir quelque peu.  Un peu avant de grimper la Scenic road, je vois Robert  au loin qui me fait signe de ne pas l'attendre et de monter avec Jean-François.  Tout les deux commençons à avoir mal dans les jambes, mais nous grimpons la Scenic road assez rapidement tout de même et avons juste hâte de la redescendre de l'autre côté.  Chemin Ingells et le long faut plat montant qui nous mènera au IGA de Sutton, presqu'au même instant, Robert arrive derrière nous.  Quoi ??? impossible que tu aies pris le même chemin, on n'a pas lâché et tu étais très loin derrière, mais c'est quoi ton raccourcis ??

Peu importe, nous sommes dû pour une pause lunch d'au moins 40 minutes.  Il est 12h26, soit 1h05 après le minimum.  Un peu avant notre départ, Sylvain et Jim arrive pour leur pause aussi.  Cette fois, ils ne viendront pas avec nous.  

À partir de ce moment, nous aurons un vent très très puissant, soit de face ou de côté.  Nous resterons trois à nous mettre en formation pour nous couper du vent.  Un peu comme le fond les oiseaux migrateurs, soit une file indienne, soit en diagonal gauche ou droite.  Ce vent commence à nous épuiser assurément.  Nous prendrons justement une pause à Dunham au dépanneur en face de l'église.  Un autre 4 Litres d'eau va y passer et même un Mr.Freeze pour refroidir la machine et prendre un peu de sucre en même temps.

Nous repartons un peu pas mal écoeurer de ce vent de merde, mais en essayant de pousser toujours au maximum.  C'est avec un gros 25 km/h que nous atteindrons le contrôle de St-Césaire à 16h43, soit 2h43 plus tard que le mimimum prévu.  Un bon Coka-Cola dans sa canette superslim, nous prendrons, afin de reprendre un peu d'énergie.

Le reste du parcours se fera sur la 112 et nous aurons la tornade en pleine face, et même que le gros nuage gris foncé semble se diriger droit sur nous pour nous mouiller un peu.  Du vent et de la pluie ce n'est pas vraiment agréable, ça pince un peu.  J'ai même de la misère à rouler 20 km/h.  J'ai essayé de prendre un photo du vent en même temps que rouler, j'espère que vous le voyez.

C'est donc à 18h50 que le dernier temps sera inscrit sur mon carnet.  Soit 3h25 après le minimum.  Un bon lait au chocolat remplit de protéine avec un chips et une bar de crème glacée (c'est santé le vélo...lol) seront ma récompense pour avoir fait 300 km en 12h50 minutes.  Un dernier cliché pour la finale et nous repartons à 19h10 très calme et très zen en direction du point de départ.

Finalement, je n'aurai pas eu de nouvelle de Catherine, Trevor et Olivier.  J'ai lu sur le site du CVRM qu'Olivier nous avait rejoint, mais je crois qu'il s'est trompé car nous on a pas vu personne d'autre.   

Merci les gars, c'était la première fois que je roulais avec vous, et j'espère le faire pour d'autres brevets avec vous.  Vous êtes de très bons cyclistes.

Nous n'avons pas réussi à le faire en 12 heures, à cause de notre ami Éole, mais ce n'est que partie remise.











mercredi 2 juillet 2014

Deux semaines de retard.

Vélo de la sortie:   Synapse et Marinoni

                                         60,0 km (Sprint de côtes)                                 
19,8 km (Les commissions)
Kilométrage annuel raquette:30,44 km
Kilométrage annuel vélo:4054,44 km



Voyons Martin ! Que se passe-t-il avec ton blogue? Ça fait déjà deux semaines que tu n'y mets plus rien, t'es pas écoeuré du vélo j'espère ?

Ce sont des questions que je ne peux malheureusement pas répondre, sauf pour la dernière.  JAMAIS je ne me lasserai du vélo.  Je n'ai tout simplement pas pris le temps qu'il fallait pour l'écrire.  Je dois maintenant faire du rattrapage et faire un résumé de ces deux semaines.  Oufff !! c'est quand même neuf fois où j'ai pris mon vélo soit seul, avec ma femme, avec mes enfants, avec un Gringos (Sylvain Grenier) où même avec un Bizarrien (île Bizard).  Je vais essayer, dans le meilleur de mes souvenirs, de vous en faire le récit.


   Première: 60,0 km (Sprint de côtes)
J'ai décidé par un superbe après-midi après m'être débarrassé de mes corvées du lundi, c'est à dire, une fois que ma pelouse fut coupée et l'épicerie achetée, d'aller faire un petit 60 km avant de revenir pour préparer le souper.  Quand même de bons résultats pour avoir fini avec une moyenne de 31,2 km/h dans les côtes vallonneuses de St-Joseph-du-lac.  J'étais avec le Cannondale Synapse en plastique.

  Deuxième:   19,8 km (Commission):
Nous devons aller faire du camping (tente-roulotte) au Lac St-Jean (Alma) à partir de vendredi pendant cinq jours et nous sommes en plein préparatif.  La lumière arrière droit de la roulotte est complètement détruite suite à un petit accrochage l'an dernier. Je décide donc de prendre le Marinoni pour aller faire l'achat d'une lumière dans un centre de roulotte.  Je récolterai qu'un petit 19,8 km  à une vitesse moyenne de  25,9 km/h.  De toute façon, je 
dois être bien reposer pour faire la distance en voiture qui nous sépare du Lac St-Jean.

Troisième: 211,8 km(Lac des là là avec Gringos).
  Après avoir passé une bonne partie de la journée à rouler en voiture pour me rendre à Alma et nous installer pour passer un merveilleux séjour de camping complètement relaxant, je décidai de prendre mon samedi complètement off, et de m'amuser un peu avec les filles et d'essayer de partir un feu de camp avec leur bois qui était encore vert.  C'est donc dimanche que j'avais donné rendez-vous à Sylvain Grenier (Gringos sur Vélocia.ca), qui habite maintenant au Saguenay, à venir faire le tour du Lac Saint-Jean avec moi.  Sylvain est un cycliste redoutable, très rapide et qui a des projets de randonnées de vélo un peu fou, comme son ultra-défi qui en sera à sa première édition cette année.  L'ultra-défi, c'est 1000 km qui doivent être fait en maximum 65 heures.  Si ce n'était pas de devoir manquer des jours de travail, je crois que je le ferais bien.  Tout les détails vous sont indiqués sur ce lien: .Ultra-défi et ça vaut la peine de regarder ce vidéo très bien réalisé.  Il faut dire que sylvain est monteur vidéo dans la vie.  


Je disais donc, que dimanche matin 8h30, j'avais donné rendez-vous à Gringos pour faire le tour du lac.  Sylvain m'a confirmé que faire ce tour prenait environ 8h00 gros max.  Nous le ferons dans le sens horaire.  Donc, de 8h30 à 16h30, je serai revenu pour le soupé.  C'est donc à 8h45 que nous partirons, car Gringos a prit le temps d'ouvrir d'avance tous ses sachets de jujubes et de bar d'énergie car impossible pour lui en roulant de les ouvrir me dit-il.  Il me précise aussi qu'il s'est couché à 3h00 am parce qu'il avait un party la veille.  On partira mollo pour commencer ( 32-33 km/h)......lol.  De ce temps-ci, à chaque fois qu'on me dit de rouler mollo, c'est environ à cette vitesse que je roule.  Sylvain suit sans problème et nous nous échangeons la position de tête à tour de rôle pour nous couper du petit vent présent.  2 heures plus tard, nous arrivons à Roberval kilomètre 66 avec une moyenne de 33km/h.  C'est très rapide et sylvain doit prendre une pause car il commence à sentir des signes de bunkage.  Ouin.... c'était sûrement pas l'idée du siècle de sortir la veille et de rentrer saoul ;)  Sylvain en profitera pour essayer d'ajuster son pédalier qui est en train de se défaire et sa pédale qui fait un quick quick un peu fatiguant.  Je crois que j'ai fini la ride avec un acouphène de sont quick quick. 


 Un chocolat au lait, une bouteille d'eau et une snickers plus tard, nous repartons avec un peu plus d'enrergie.  Sylvain passe ton temps à me dire qu'on est pas obligé de rouler à 34 km/h le vent dans la face, mais je me sens en pleine forme.  Je fais remarquer à Gringos de la roue arrière de son Willier est voilée.  À tour de rôle nous échangeons le vent jusqu'à St-Félicien où nous prendrons la friche qui nous évite d'aller virer jusqu'à Normandin et Albanel pour rien.   À partir de ce moment, nous aurons vraiment le vent de face et Sylvain ne prendra plus de relais.  Je le tire donc à 34 km/h pendant les 30 prochains kilomètres qui nous amènerons à une pause dîner à Dolbeau-Mistassini.  Arrivé au Tim Horton de Dolbeau, un rayon de sa roue semble vouloir s'échapper, le repas sera bienvenu et Sylvain twistera son rayon autour d'un autre.  


40 minutes plus tard, nous repartons tout frais et Sylvain me dit qu'il y a un joli segment Strava de 9 km à Saint-Jeanne-D'Arc qu'il aimerait bien avoir le KOM (King of the Mountain), même s'il n'y a pas de montagne....lol.  La moyenne de Kom étant de 34,4 km/h, nous avons juste à rouler plus vite que ça pendant 9 km et le tour est joué.  Accroche-toi Gringos, ça va rouler..... je finirai le segment avec une moyenne de 36,8 km/h et Sylvain avec 36,1 km/h.  Il m'a tiré que sur 400 mètres de long.  WOW !!! mon premier KOM.  C'est juste plate qu'il soit à 700 km de chez moi, je ne pourrai pas le défendre bien souvent....lol. 

Petite pause à Sainte-Monique où nous commençons à sentir la chaleur qui est vraiment élevé et Sylvain ne se sent plus capable de grimper les petites côtes telle que Gringos aurait été capable.  Peut-être qu'avec l'âge Sylvain il ne faudrait plus que tu sortes si tard le soir.  Je l'entends donc au sommet de chaque petite bosse en espérant qu'il retrouve un peu de force suite à la barre d'énergie qu'il vient de se 
mettre derrière la cravate.  C'est effectivement ce qui arrivera, dans les 10 derniers kilomètres, il sera très rapide, et j'aurai quelquefois beaucoup de travail à faire pour le suivre.  Merci beaucoup Sylvain pour cette ride,  je sais que la prochaine fois tu seras capable de me faire souffrir comme il le faut.



Quatrième: 30,4 km (balade avec ma femme).

 Le lendemain, ma femme voulait faire du vélo avec moi pour me faire plaisir.  Bien entendu que j'étais pour aller à sa vitesse, n'allez pas croire que je partirais droit devant sans l'attendre et l'encourager.  C'est donc, dans la jolie piste cyclable à partir de Dame-en-terre (Alma) que nous roulons presque main dans la main (ben non, Nadine tient sont guidon bien ferme).  La piste est quelque peu vallonnée et je dois quelquefois la pousser dans le dos afin qu'elle puisse arriver au sommet sans mettre le pied au sol.  Nous ferons un beau 30,4 km allez-retour

Cinquième: 41,5 km (sprint Alma) 
Suite à la petite balade de 30 km avec ma femme, je décidai de refaire le trajet et même un peu plus.  La chaleur était de plus en plus haute, mais aucune importance, puisque je voulais faire du vélo et m'épuiser justement.  Je me suis rendu jusqu'à Saint-Gédéon où ils fêtent leur 150e anniversaire de naissance.  À mon arrivé au camping, j'irai rejoindre les enfants à la piscine pour refroidir la machine.

Sixième: 7,5 km (Crème molle avec les enfants)
 Cette distance est celle qui nous séparent de la meilleure crèmerie du monde et l'été, nous aimons bien y aller avec les enfants.  C'est sûr que les filles avec leur vélo plus petit n'arrive pas à rouler très vite, mais pour eux, c'est quand même très bien d'avoir une moyenne de 15 km/h.

Septième: 82,9km (Côtes molo)
 Samedi 28 juin, j'ai le goût d'aller rouler, mais je ne veux pas trop m'épuiser car demain je vais rouler avec Robert pour un 160 km minimum et il semble prendre ça bien au sérieux.  Ayant travaillé toute la nuit, je me dis que deux heures de vélo molo seront suffisant.  Malheureusement, dès que j'embarque sur mon Synapse le mot molo s'efface de mon vocabulaire.  Je roulerai donc 2h43 pour un 83 km avec 730 mètres d'ascension avec une moyenne de 30,6 km/h.  Petite pause au verger Lafrance et je rentre à la maison.  Baignade, souper et ciné-parc finiront ma journée vers 02h30 am.  Je dois me lever à 06h30 am pour rejoindre Robert.  Je crois que cette fois c'est moi qui va goûter à la médecine de Gringos.

Huitième: 163,0km (hawksbery aller-retour)
  Bip ! bip! bip!  Je me lève, déjeune, m'habille et je pars tranquillement (remarqué que je n'ai pas écris molo.....lol) car je me sens vraiment encore endormi.  J'espère que Robert se sentira parreil (voyons Martin!! Robert s'est sûrement coucher à 20h00 la veille...lol).  Surprise, j'arrive avant lui au barrage.  C'est le traversier qui le retardera un peu.

Go! Robert, on part.  Nous commençons par rouler dans nos vallons habituels et notre premier petit arrêt sera à Sainte-Hermas pour remplir nos bouteilles d'eau et manger un petit muffin de riz et chocolat que Robert nous a préparé.  Mmmmm!!! Dé-li-ci-eux !!  Nous sommes environ au 1/4 du trajet et le soleil nous chauffe déjà la couenne.  Nous roulons entre 34 et 39 km/h, nous sommes supposés avoir un vent de face, mais je crois qu'il a décidé de venir à Hawksbery avec nous.  Petit arrêt photo au Barrage de Carillon, celui même qui décide si il y aura une cru des eaux chez moi au printemps.

Arrivé à Hawksbery, nous décidons de prendre une pause lunch, même s'il n'est que 9h45.  À l'instant même où nous arrivons au Tim Horton, un autre cycliste viendra y prendre un café.  OUI OUI, un café même s'il fait mille degrés à l'extérieur.  Albert (l'ontarien au café), me demande s'il peut rouler avec nous pour un petit moment.  Je lui réponds dans mon meilleur anglais qu'il n'y a aucun problème s'il est capable de suivre la cadence entre 34-38 km/h.  Il nous dit qu'il connait les règles, que s'il ne peut suivre, il va nous laisser aller. Nous repartons, le ventre bien plein, à un rythme MOLO.......lol.  On s'échange les relais en restant environs 3-4 km à l'avant sauf Albert qui lui reste peut-être qu'un kilomètre.  On lui pardonne, il a aussi un petit surpoids à traîner.  Depuis que je fais du vélo, lorsque je roule avec du monde ou en peleton, j'ai toujours laissé mes relais en sortant vers la gauche.  C'est à dire que si je veux aller me reposer à l'arrière du groupe, je n'ai qu'à indiquer par un signe de la main à mon poursuivant que je vais lui laisser la place, me déporter vers la gauche tranquillement et de me laisser descendre jusqu'à l'arrière.  C'est de cette façon qu'on me l'a enseigné et que la plupart des cyclistes que je connais font mais pas Albert.  Peut-être parce qu'il est Ontarien, mais lui il sort vers la droite.  Robert et moi on sait regarder un peu surpris, car nous avions tout les deux auparavant sortie vers la gauche.  C'est pas grave, on lui pardonne il est Ontarien......lol

Il nous quitte à St-Eugène, lui allant vers Vankleek Hill et nous vers Hudson.  Il prend le temps de nous remercier d'avoir roulé si vite, c'est vraiment grisant, mais il retournera plus lentement.  Pour notre part nous ne ralentirons pas trop trop.  Même si la chaleur commence à être infernale, je vais quand même très bien.  Seulement de petites crampes au pied gauche du à la chaleur, mon pied semble enflé quelque peu.  Robert, lui semble vraiment souffrir de cette chaleur.  Il prendra même le temps de se verser une bouteille d'eau sur la tête pour refroidir la machine.

En arrivant au traversier à Hudson, il y a une file monstre de voiture qui attendent de traverser.  Par chance, les vélos peuvent passer devant tout le monde.  Nous en profiterons, afin de prendre un peu de cette brise qu'offre le voyage en traversier.  De l'autre côté de la rive, nous emprunterons la piste cyclable d'Oka pour revenir à notre point de départ.  Beaucoup de cyclistes famillials sur cette piste, nous feront ralentir quelque peu, au grand plaisir de Robert.....lol

Ce fut un beau 163 km très rapide qui sera la deuxième plus longue ride pour Robert.  Bravo l'ami, tu es prêt pour un Brevet 200.

Neuvième: 5,7km (vélo-piscine).
Lundi, les enfants sont partis à la piscine et j'avais promis de les rejoindre en vélo.  J'ai sorti le pignon fixe pour prendre ça plus relax avec un autre genre de plaisir.  Ce n'ai pas une grande distance, c'était juste pour dire que j'ai pris mon vélo au lieu de la voiture pour me rendre à la piscine.

Alors voilà ce que deux semaines de retard de blogue.  Prochainement, un 300km, un autre 600km,  la traverse des hautes-gorges, un Qc-Halifax (1000km) etc.....